Après un « Didon et Enée » qu’il avait submergé sous les eaux vaporeuses et mélancoliques d’une Carthage en ruine, Denis Chabroullet s’empare du mythe d’Orphée, avec ce regard à la fois tendre et sulfureux qui caractérise son univers théâtral : exploration des matières, énergie des corps, machineries infernales, ses outils sont affûtés pour accompagner le voyage d’Orphée à travers les enfers.
Un opéra dans toute sa dimension spectaculaire, mais sans fosse d’orchestre.
Un théâtre du chant et de l’imaginaire, avec ses apparitions et ses disparitions, ses poulies et ses trappes, où la confusion des sentiments nous fait osciller entre l’ivresse d’un amour fou qui hésite à se réaliser, et la puissance sulfureuse des ténèbres qui s’infuse chaque jour dans les interstices de notre monde réel.
Opéra de Christophe Willibald Gluck (Version italienne de Vienne -1762-)
SURTITREE EN FRANCAIS
Livret Ranieri de’ Calzabigi
Mise en scène : Denis Chabroullet
Direction musicale : Jean-Marie Puissant
Assistante à la mise en scène : Cécile Maquet
Chorégraphie : Antonio Cabrita et Sao Castro
Scénographie : Denis Chabroullet
Décors :Thierry Grasset
Lumières : Franck Rondepierre
Vidéo et régie : Morgane Viroli
Masques : Kinga Sagi
Poupées : Aline Bordereau
Accessoires : Pauline Lefeuvre
Costumes : Roseline Bonnet des Tuves, Marie-Christine Rivière, Monique Dufay, Joëlle Maquet, Alice Rochette et Martha Lebars.
Stagiaire : Florian Beau
Distribution :
(Orphée) Théophile Alexandre, contre-ténor
(Eurydice), Anaïs Frager, soprano
(Amour) Roseline Bonnet des Tuves, soprano
Quatuor vocal :
Soprano : Cécile Côte - Mezzo-soprano : Mayuko Karasawa -Ténor : Dominique Ploteau - Baryton :Thill Mantero
Danseuses : Ester Gonçalves et Alexane Albert
Manipulation : Thierry Grasset, Cécile Maquet et Alice Rochette
Direction d’orchestre : Jean-Marie Puissant
Ensemble : « Les Muses Galantes » : Céline Langlet (flûte traversière), Timothée Oudinot (hautbois), Nina Daigremont (cor), Aurélie Gallois (violon), Sophie Dutoit (alto), Louise Audubert (violoncelle), François de Maubus (harpe) et Baptiste Reboul (contrebasse).
Orchestration : David Walter
Une production des Productions de la Mezzanine
Co-production : Théâtre Sénart (Lieusaint)
Théâtre Luxembourg Meaux (Seine-et-Marne)
Co-réalisation : Teatro Viriato de Viseu (Portugal)
Avec le soutien de :
Aide à la création du Conseil Départemental de Seine-et-Marne
Région Ile-de-France
ADAMI et SPEDIDAM
VENDREDI 29 NOVEMBRE 2019
"Théâtre Luxembourg"
Rue Cormillon 77100 Meaux
Tél. 01 83 69 04 44
Plus d'infos : Théâtre Luxembourg
DU 9 AU 22 JANVIER 2020
« La Marge » (en co-réalisation avec le Théâtre-Sénart)
Jeudi 9 - samedi 11 - vendredi 17 - samedi 18 - mardi 21 et mercredi 22 janvier à 20H30
Dimanche 12 janvier à 16H00
Tarifs : 20 €/réduit 17 €
SAMEDI 1er FEVRIER à 20H30
"L’Orange Bleue" - Eaubonne
7, rue Jan Mermoz 95600 Eaubonne
tel : 01 34 27 71 20
Plus d'infos : www.eaubonne.fr
VENDREDI 29 MAI à 20H30
Espace Lino Ventura - Garges
Avenue du Général de Gaulle 95140 Garges
tel : 01 34 53 31 00
Plus d'infos : espace-lino-ventura
Major Taylor dit "le Nègre Volant", est l’icône d’un combat qui résonne étrangement par son principe de réalité universelle, qu’elle soit d’hier ou d’aujourd’hui. Mais peut-être, aujourd’hui plus qu’hier, avons-nous besoin d’entendre une histoire d’homme qui nous fait espérer une humanité plus juste.
HORS LES MURS
MARDI 25 FEVRIER à 15H30/ LYCEE JOLIOT CURIE DE DAMMARIES-LES-LYS
JEUDI 27 FEVRIER à 10H00 ET 15H00 / LYCEE SONIA DELAUNAY DE VERT-ST-DENIS
VENDREDI 28 FEVRIER à 14H03 /LYCEE LA MARE-CARREE MOISSY-CRAMAYEL
Un spectacle des Productions de la Mezzanine
Avec Carine Jiya.
Texte et mise en scène Denis Chabroullet
Bande son Roselyne Bonnet des Tuves
Assistante Cécile Maquet
Pour raconter le calvaire du champion, Denis Chabroullet a choisi de mettre en jeu Sydney, la fille de Major Taylor.
Le principe de narration intimiste et le jeu très sensible de Carine Jiya, donnent toute sa dimension dramatique au portrait de Taylor.
Avec une énergie sublimée, elle nous emporte à l’aube d’un siècle où la vitesse était l’apanage du vélo, et où les exploits des pistards suscitaient un engouement populaire inégalé.
Ces champions furent les premières stars mondiales du XXe siècle.
La comédienne fait l’autopsie d’une époque empoissée de grandeur et de cruauté : aux Etats- Unis, les droits civiques en sont encore à leurs balbutiements et les américains pratiquent la ségrégation raciale dans tous les aspects de la vie quotidienne. Que dire alors des afro-américains luttant pour exister dans le sport ou encore la culture ?
" Un noir peut faire de la bicyclette, mais moins vite qu’un blanc ! Sinon..."
EXTRAITS DE PRESSE
« Le Nègre Volant »
« Un portrait dʼune effroyable vérité, porté par une comédienne magnifique. Bien après le spectacle, le public reste longtemps immergé dans cette amérique blanche et bien pensante, dans la fureur des sons et des hourras dʼun peuple multicolore, portant son champion aux portes dʼun paradis bien éphémère. Une histoire étrangement résonnante dans le monde dʼaujourdʼhui » evene.fr
« A travers la vie de ce champion méconnu, nous traversons une époque impitoyable pour toute une partie de lʼhumanité, et malgré cela, la beauté de Major Taylor, son charisme, son combat sportif nous fait encore croire quʼun monde débarrassé des scories racistes dʼun autre temps est encore possible. Le texte de Denis Chabroullet est porté admirablement par Carine Jyia qui en parcours tous les méandres et la poésie avec un enthousiasme communicatif. » le souffleur.
« Transporté dans les vélodromes et les bords de route dʼune amérique raciste, le public assiste subjugué, au combat du premier champion noir américain pour exprimer son art. Le texte, la bande son, le jeu de la comédienne participent dʼune seule voix à ce moment de théâtre subtile et engagé. Une belle réussite ! » La Cityradio
« Mon père est mort ! » Un album photos à la main, la comédienne commence à re- tracer la vie du « Nègre Volant » Le jeu poignant de Carine Jiya plonge le public dans un histoire teinté de cruauté. La scène se rétrécit autour de la comédienne qui happe chaque spectateur du regard. Ici, il nʼy a pas de barrière aux émotions. Le public est conquis ! » Le Parisien
Le cyclone noir
Marshall Walter Taylor dit Major Taylor est l’une des figures les plus fascinantes du sport américain : champion du monde de cyclisme sur piste à 20 ans, il a été, à l’aube du XXe siècle, l’homme le plus rapide de la planète.
Mais il n’est pas bon être de peau noire dans l’Amérique du Ku Klux Klan : humilié, exposé au racisme et à la violence de ses compatriotes blancs, il saura, grâce à son intelligence, à sa pugnacité et sa foi, faire ex-ploser les barbelés du Pentagone et devenir “le Nègre Volant“, admiré pour ses prouesses dans le monde entier.
Il fut une véritable star du cyclisme jusqu’en 1905.
Puis commence la lente descente en enfer...
Taylor dit avoir gagné entre 25 000 $ et 30 000 $ par an, à la fin de sa carrière.
Impensable pour un homme de sa condition et de sa couleur de peau, en ce début de siècle !
Au moment de sa mort, il avait tout perdu : mauvais investissements, crise économique, jusqu’au tirage de son auto-biographie à
compte d’auteur...
Mais le champion voulait être un exemple pour les jeunes noirs, en les incitants à trouver leur propre voie, même en pleine guerre raciale. Son mariage brisé, il meurt à 53 ans, seul et ruiné, dans le service de charité du Cook County Hospital de Chicago.
Il sera enterré dans une tombe anonyme.
En 1948, un groupe d’anciens coureurs pro, soutenus par les financements de la Schwinn Bicycle Co, le plus gros fabriquant de cycles des USA de l’époque, organiseront l’exhumation et le transfert des restes de Taylor au cimetière de Mount Glenwood près de Chicago.
Aujourd’hui, une association américaine cultive sa mémoire, et un nouvel engouement suscité par son double engagement sportif et humain réhabilite le champion.
Quelques liens :
http://www.memoire-du-cyclisme.eu/palmares/taylor_marshall_walter.php
Théâtre d'objets, de sons, de bric et de broc,
pour les 7/12 ans et plus!
Écriture, scénographie et mise en scène: Cécile Maquet
Univers sonores: Olivier Hestin
Composition et bande son: Roseline Bonnet des Tuves
Construction et manipulations: Thierry Grasset
Marionnettes: Aline Bordereau
Construction costume plastique: Pauline Lefeuvre
Lumières: Jérôme Buet
Régie: Cécile Maquet
Avec: Laurent Marconnet et Sandrine Bursztynowicz
Les Productions de la Mezzanine
Co-production : Conseil Départemental de Seine-et-Marne Commune de Lieusaint
Un homme et une femme au bord de la mer, suite à un pique-nique compliqué avec des ouvertures « faciles difficiles » se retrouvent transportés sur le septième
continent où des formes plastiques de toutes sortes s'entassent et s'entrelacent, ballotées au gré des marrées, rejetées, vidées de tout leur sens.
Aux manettes d'une machine à recycler infernale, une nouvelle civilisation composée de petits personnages recyclés réinvente une vie faite de sons, de bric et
de broc et embarque nos protagonistes vers d'autres horizons, riches en loufoqueries, ingéniosités et nouvelles créatures.
Destiné aux enfants à partir de 7 ans, ce spectacle évoque la thématique du recyclage, du 7ème continent et du dérèglement climatique en racontant une
histoire à partir d'objets, de machines à recycler loufoques et de sons faits de bric et de broc. Dans ce spectacle, la thématique du recyclage est abordée de façon ludique en imaginant une
transformation positive de ce que l'on aurait pu détruire à jamais.
L'installation du Théâtre de la Mezzanine dans l'éco quartier de Lieusaint a donné envie à la compagnie de travailler autour de la problématique des déchets et du recyclage. Plus qu'une problématique, la gestion de nos déchets est un problème.
La spirale infernale dans laquelle nous entraine notre monde consumériste, spécialiste des emballages inutiles, du risque zéro, de « l'eau de javellisation » des aliments pour un corps saint et éternel est insupportable.
Notre monde emballe et s'emballe : ne sachant que faire de tous ces plastiques protecteurs de produits frais, il crée un septième continent qui se promène au gré des marées sur nos océans perplexes de voir sa faune et sa flore leurrées puis étouffées.
Ça, c'est la réalité. Il faut maintenant passer à la fiction, afin de transformer le propos anxiogène en réflexion ludique et constructive.
L'humour, l'absurde et le jeu sur la transformation des objets est le fil rouge de la construction du spectacle.
"Si l'écologie devient, du point de vue des lobbyistes et économistes de tous poils, une pensée utopiste, alors qu'elle soit la bienvenue à la Marge!
[...]
L'urgence n'est plus à démontrer: la terre gronde, l'éco-système marin étouffe sous les plastiques, les glaciers pleurent, le miel se vendra aux enchères dans peu
de temps... La liste est longue et nous la connaissons tous. Nous sommes au premier acte d'une tragédie annoncée et nous nous évertuons à mettre la tête dans le sable, palliant au plus urgent,
oubliant l'essentiel...
La question écologique devrait être au centre de toutes nos pensées: certes nous avons eu un bel été, nos peaux sont bronzées, nous avons pu rester veiller jusque
tard dehors. Nous avons toutefois remarqué que les abeilles ne butinent plus nos fleurs, les chants des oiseaux, de moins en moins polyphoniques, laissent place à moult cris d'alarme que nos
dirigeants se refusent à entendre.
Changer de modèle économique semble être une solution inhérente à notre survie de mammifères...
La grosse machine capitaliste a pris trop d'élan, écrasant tout sur son passage. Il paraîtrait pourtant qu'il ne soit pas encore trop tard... Des solutions, il y en
aurait plein... "Quand tu te sens tout petit pour changer les choses: enferme toi dans une pièce avec un moustique et tu verras qui empêchera l'autre de dormir!"
Alors, à notre
échelle, le "petit pas", est, faute de solutions, le remède à nos angoisses et à notre culpabilité. Il ne peut qu'encourager la prise de conscience de tous, en espérant que nos enfants soient
plus intelligents que nous... Chaque reportage, création, action, pensée défendant cette cause sera toujours une pierre sacrée posée sur l'édifice de dame nature.
Les seules armes dont nous disposons sont l'écriture, la musique, le jeu, les "récups" de plastiques que l'on va malaxer, tailler, jusqu'a ce qu'ils prennent un nouveau visage. Aussi bête que
cela puisse paraître, ces nouveaux personnages marionnettiques vont nous donner du courage pour croire à nouveau que par la création, un monde meilleur pourrait être possible. Utopie, survie.
Mais pas que..."
Cécile Maquet